L’assurance-vie : placement financier préféré des français

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En 2016, l’assurance-vie continue d’être le premier placement financier des Français. Le livret A plait aux français car il représente un placement sûr, mais l’effondrement de sa rentabilité ces dernières années, (sous la barre des 1%) semble faire le bonheur des institutionnels proposant des contrats d’assurance-vie. Fin 2015, la collecte nette frôlait les 23 milliards d’euros alors que 21 milliards avaient été récoltés en 2014. Comment expliquer un tel engouement pour ce placement ?

Un rendement avant tout

En termes de chiffres tout d’abord, ce placement représentait aux alentours de 1 600 milliards d’encours au début de l’année 2016 alors même que la performance des fonds en euro, supports garantis, a nettement baissé ces dernières années. En 2015, le rendement moyen des fonds en euro est de 2,30%. Ce rendement, bien qu’inférieur à ce qui a été connu par le passé, reste bien meilleur que celui des livrets bancaires (trois fois plus élevé que le livret A par exemple). C’est donc actuellement le placement sans risque le mieux rémunéré.

Une épargne polyvalente

Le choix des français de se tourner vers l’assurance-vie s’explique par sa flexibilité en matière de gestion du couple rendement / risque. L’investisseur est libre d’orienter son épargne, soit vers un support garanti mais peu rentable, soit de créer une épargne risquée, mais rémunératrice, via des unités de compte. L’intérêt est de moduler le risque en fonction de votre profil d’investisseur via des comptes multi-supports ou multi-gestionnaires. Cela signifie que tous les sous-jacents du contrat ne seront pas pilotés par le même assureur et les supports seront sélectionnés auprès de différentes maisons, afin de retenir les plus performants.

Rentabilité, souplesse et fiscalité

L’assurance-vie présente un panel d’atouts et d’opportunités qui reste rare lorsqu’on la compare aux autres alternatives d’investissement :

• Un avantage successoral : les droits de succession en cas de décès de l’assuré sont fortement limités grâce à un abattement de 152 500€ par bénéficiaire
• Un capital plus disponible que des placements immobiliers ou pour la retraite.
• Un avantage fiscal : l’imposition sur la plus-value réalisée lors d’un rachat partiel ou total du contrat diminue avec le temps. Elle est avantageuse au bout de 4 ans avec un taux forfaitaire de 15% et très avantageuse après 8 ans avec un abattement de 4600€ sur la plus-value puis un taux réduit à 7,5% sur la part de plus-value. Tout comme l’assurance-vie, la fiscalité du PEA est également avantageuse.

A ces trois atouts principaux s’ajoutent la possibilité d’accéder à un grand nombre de produits : actions, obligations, produits structurés, immobilier-papier, etc. Un même contrat peut être extrêmement diversifié, ce qui présente un avantage non-négligeable du point de vue du risque.

Quelles perspectives de collecte pour l’assurance-vie ?

L’assurance-vie reste le placement financier phare capable de proposer rendement et sécurité. Cependant, les performances des fonds en euro, qui représentent au moins 75% de la composition des contrats d’assurance-vie depuis 2002, continuent à baisser au rythme de la baisse des taux d’intérêts. Peu d’assureurs proposent des rendements supérieurs à 2,5% et au vu du rendement des OAT, sous-jacent majeur des fonds en euro, la tendance risque de perdurer (l’OAT français affiche un rendement inférieur à 0,5 % sur 10 ans). Pour optimiser leur gestion de patrimoine, les épargnants pourraient alors être tentés de se tourner vers d’autres placements financiers afin d’espérer un meilleur rendement, tels que l’immobilier locatif ou les marchés, voire simplement vers des livrets bancaires plus liquides et défiscalisés.

(Source : http:www.investkeeper.com)

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